Ce petit bout de chemin maudit ou le destin tragique de Julia B

Jusqu’à ce jour maudit du 27 mars 2014, l’histoire d’Hélène était digne d’un conte de fées. C’était celle de deux êtres follement amoureux qui mettent au monde deux petites Princesses, Julia en 1999 et Romane en 2004. Mais ce jour-là, sur ce petit bout de chemin maudit, leur famille et leur bonheur ont volé en éclats et leur vie a été brisée à jamais. Julia revenait du lycée dans son bus scolaire. Celui-ci était à l’arrêt lorsqu’un 38 tonnes à grande vitesse est venu le percuter de plein fouet par l’arrière. Le choc a été d’une violence telle que les témoins affirment avoir vu la navette scolaire s’élever de plusieurs mètres dans les airs, avant de s’écraser sur le corps de Julia qui en avait été éjectée. Son papa, sa petite sœur et sa maman sont arrivés sur les lieux alors que l’accident venait de se produire. Leur bébé, devenu une belle jeune fille, venait de s’éteindre en pleine force de l’âge, à seulement 15 ans. Ce bus qui devait ramener leur enfant à la maison venait de la laisser au terminal de sa vie. Malgré l’état de choc qui a submergé Hélène et Laurent pendant plusieurs mois, ceux-ci ont tenté de comprendre les circonstances du drame. En tant que partie civile, ils ont accédé à leur dossier, et sont aujourd’hui convaincus que cet accident n’était pas une fatalité. Il n’aurait jamais dû survenir.Hélène avait donc le devoir d’écrire ce livre pour sa seconde fille, Romane, âgée de neuf ans à l’époque et présente sur les lieux du drame, étant consciente qu’un jour, elle aurait sans doute besoin de connaitre cette horrible vérité pour se reconstruire en tant que sœur endeuillée à vie, en tant que fille laissée pour unique, en tant que femme et en tant que maman. Mais aussi, car il s’agit de leur histoire et parce que le terrible drame qui a brisé leurs vies ne doit pas être un secret de famille.Ce qu’Hélène souhaite, par-dessus tout, c’est laisser le lecteur libre de se faire son opinion sans jamais l’influencer, c’est aussi laisser le lecteur libre de ressentir, d’éprouver, à travers son expérience, de pleurer et de rire aussi. À aucun moment, Hélène ne souhaite juger, dénoncer, se venger ou exprimer de la haine. Elle veut simplement faire partager ses émotions, éclairer les associations d’aide aux victimes sur ce que peut ressentir une famille qui vient d’être brutalement anéantie et qui aurait besoin d’une main tendue rapidement. À travers ce livre, elle souhaite également, et surtout, montrer aux parents endeuillés qu’il n’y a pas de reconstruction possible dans la haine et les ténèbres, mais au contraire, qu’il faut lutter contre cela en y apportant, de façon quotidienne, de la lumière afin de ne pas sombrer. À travers ce livre, elle souhaite enfin ouvrir les yeux aux personnes qui n’ont pas assez conscience que la sécurité routière touche tout le monde, car personne n’est à l’abri d’un accident de la route... Que nous sommes tous concernés et surtout tous responsables.